light Mode

Pour sa 18ᵉ édition, le Hellfest 2025 s’est une nouvelle fois transformé en fournaise métallique, aussi bien par la température que par la programmation. Une édition qui a divisé dès l’annonce de son affiche, jugée « trop mainstream » par certains… mais sur le terrain, qu’en est-il vraiment ?

Entre nouveautés visuelles, évolution du site et prestations brûlantes, retour sur cette édition où l’enfer n’a jamais autant bien porté son nom.

Avant de commencer sur cette affiche et les groupes que nous avons vu et pour lesquelles nous avons immortalisé l’instant en photographie, parlons des nouveautés de ce festival. Comme à son habitude le Hellfest nous propose des surprises sur le site et cela commence par l’accueil, l’ampli Marshall a laissé la place à la Gardienne des Ténèbres qui nous accueille fièrement aux nouvelles portes de l’enfer. Cette dernière parade d’ailleurs de temps à autre dans la journée au sein du Hellcity Square.
Ce fameux Hellcity Square devenu une véritable ville le temps du festival, s’est d’ailleurs vu agrandit avec la construction du Hellcity Brewpub and restaurant qui se veut à la croisée d’un hard rock café et d’un restaurant classe (nous n’avons pas testé ce dernier, juste profité de la gigantesque terrasse qui surplombe la Hellcity street.

Les enfants ne seront pas en reste puisque la hellcity street s’est vu aménagée de jeux pour enfants (ces derniers étaient fermés durant le festival).

Revenons-en à l’essence du festival, la musique et ses groupes éclectiques, comme à notre habitude, nous avons déniché des pépites, des nouveautés, des groupes que l’on avait jamais vu bien entendu nous avons trainés du cotés de certains habitués du festival comme Orange Goblin qui a annoncé qu’il s’agirait de sa dernière tournée (groupe à ne pas manquer sur cette édition). Leur dernière date en France aura lieu au Westill fest qui se déroule du Vendredi 31/10/2025 au Samedi 01/11/2025 à Vallet au Champilambart salle que l’on connait bien car nous sommes partenaire du Muscadeath qui a lieu sur le même site.


Tanork la relève du Thrash metal


C’est partie pour un périple en enfer ou il à fait chaud très chaud.
La première journée commence sous les couleurs de la Bretagne avec le groupe de Thrash TANORK que l’on avait déjà vu au Mennecy Metal fest et réalisé lors de ce festival la photo promo qui leur a servi lors du Hellfest 2025. Ils sont jeunes, ils ont la rage et de l’énergie à revendre, voilà un groupe que l’on espère croiser sous la Altar bientôt car pour nous la relève du thrash metal c’est eux, mais en attendant ce jour il seront au Motocultor en Août !

Après cette grosse déculottée, nous allons changer d’ambiance et de style avec les Suisses de Tar Pond, autre groupe qu’il ne fallait pas rater. Ici on navigue dans le doom avec une formation qui est menée par Marky Edelmann qui n’est autre que le batteur de Coroner rien que ça. A l’origine le groupe comptait dans ses rang Martin Ain bassiste de Celtif Frost (décdé en 2017), bref vous l’aurez compris ils ne sont pas la pour rigoler et il ne nous aura fallu que deux titres de leur doom bien… groovy pour nous qu’ils nous transportent dans leur univers.


Aujourd’hui c’est la journée des extrêmes, nous voilà rendu au concert de Misþyrming groupe de Black Metal Icelandais qui était déjà passé en 2018 et que je n’avais pas vu à l’époque. Alors ça joue dans la brutalité pur et dur, mais malgré une superbe prestation du groupe, je n’arrive pas à rentrer dans leur musique, peut être que je n’ai pas encore réussi à redescendre du trip provoqué par Tar pond.

Slomosa, la claque du jour

S’ensuit alors les Norvégiens de Slomosa, on sait que la violence va redescendre de quelques étages avec ce groupe de « toundra rock » en référence au « desert rock » comme ils le disent, que je vais vulgairement catégoriser dans la famille du stoner. Ce groupe a donc tout naturellement sa place sur la Valley, d’ailleurs en parlant de style et de place mérité, contrairement aux deux dernières éditions du Hellfest, j’ai l’impression que les scènes ont repris leur style autrefois privilégiés, pas de groupes aux styles inattendu sur la Temple ou la Altar. Revenons en à Slomosa qui vient défendre son deuxième album… « Tundra Rock » sorti en 2024. si je m’attarde sur ce groupe c’est qu’il y a une raison, et oui ça sera une sacré découverte pour moi, on est accueillis par 5 Musiciens supplantés par un chameau en backdrop, je ne vais pas ressortir indifférent de ce concert qui sera même mon coup de coeur de cette première journée (c’est vous dire, il en reste encore à voir des groupes). ça groove, les voix sont parfaites, on retrouve en plus du guitariste chanteur une bassiste qui intervient par moment.


Mais trève de mots, on a la chance que ce concert ai été retransmis par Arte concert, ce qui est l’occasion de découvrir ou revivre ce concert encore une ou plusieurs fois.


Kim Dracula ou l’alchimie du chaos sonore

Place maintenant à cette nouvelle génération d’artistes décriée par certains (les anciens ?), et incarnée ici par Kim Dracula.
Un OVNI musical comme on en voit rarement, qui divise autant qu’il intrigue — et c’est bien pour ça qu’on s’est dit : il ne faut pas rater ça.

Découvert sur TikTok avec une reprise improbable mais virale de Paparazzi de Lady Gaga, Kim Dracula est venu défendre son premier album, A Gradual Decline in Morale, sorti en 2024.
Sur scène, c’est un patchwork sensoriel : techno, indus, cris, groove, saxophone, accalmies ska… bref, une fusion totale, déroutante, parfois fascinante, souvent confuse.

Oui, on est bien dans la musique extrême, mais dans sa version hyper-moderne, imprévisible, déconstruite.
Le public semble autant captivé que désarçonné. J’ai entendu autour de moi un paquet de « Mais pourquoi ?!? » — et c’est peut-être là que réside la force (ou la faiblesse) du projet.

Pour ma part, je n’ai pas tenu plus de cinq titres. Kim Dracula m’a perdu. Mais il ne m’a pas laissé indifférent. Et au Hellfest, c’est déjà beaucoup.

Après 6 ans sans avoir sortis de nouveau titres, 6 participations au Hellfest, Airbourne est venu défendre son nouveau Single GUTSY sortie peut de temps avant, dont le nom sera fièrement arboré derrière le groupe. Comme à l’accoutumé et malgré le fait que Joel O’Keeffe ne fasse plus dans l’acrobatique (ce qui est une bonne chose pour les nerfs des organisateurs) le groupe aura ravis l’ensemble du publique présent.
Malheureusement, il ne nous a pas été possible de prendre de photos de ce concert, on vous laisse donc revisionner avec plaisir la vidéo d’Arte concert.

Avant de clore cette première journée, un choix s’impose.
Sur la Warzone, The Hellacopters. Sur la Temple, SUNN O))). Deux Scènes, deux ambiances. Deux visions du son. Ce genre de « clash » est devenu presque traditionnel au Hellfest, et il en dit long sur la richesse d’une affiche toujours aussi éclectique.

Pour notre part, c’est vers les Suédois de The Hellacopters que l’on se tourne — et aucun regret à l’horizon. Le groupe, emmené par Nicke Andersson, délivre un set sans temps mort, alignant 18 titres joués à merveille. Une énergie brute, comme s’ils n’avaient jamais pris de pause, comme si les années 90 n’étaient qu’hier.

Le public, massé devant la Warzone, répond au quart de tour. Parmi les morceaux joués, trois extraits du nouvel album Overdriver, sorti début 2025, s’intègrent parfaitement à la setlist, preuve que la machine est toujours bien huilée. On y retrouve aussi des classiques comme Soulseller, By the Grace of God balancés avec une classe folle.

Voilà un groupe qui a toujours la rage au ventre et le rock dans les veines. Une claque… électrique.

Orange Goblin tire sa révérence

On termine cette première journée avec une valeur sûre : Orange Goblin.
Le groupe anglais, en pleine tournée d’adieux, a une nouvelle fois prouvé pourquoi il reste une référence incontournable du stoner. Pas d’artifice, juste du riff, du groove et une présence scénique toujours aussi puissante. Ben Ward, massif et habité, harangue la foule avec l’énergie d’un frontman qui sait que chaque concert compte.
Le public, lui, ne s’y trompe pas : ce n’est pas un simple concert, c’est une célébration.
Une manière idéale de clore cette première journée — sur une note à la fois puissante… et émouvante.
Orange Goblin tire sa révérence, mais laisse une empreinte indélébile.

Retrouvez tous nos articles sur le Hellfest