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Une soirée dédiée aux guitar heroes : Andy Addams, Fanalo et un Kiko impérial

La salle de L’Empreinte affichait une belle affluence ce lundi soir pour une date très attendue : Kiko Loureiro, accompagné en ouverture par Andy Addams puis Fanalo. Trois approches de la guitare, trois univers, et une soirée qui a parlé au public de musiciens (et fans d’Angra ou Megadeth) comme aux curieux venus découvrir ces techniciens hors norme.

Andy Addams – La mise en jambe sud-américaine

La soirée démarre avec Andy Addams, guitariste sud-américain peu connu en France mais déjà remarqué pour son album The Eyes of the Moon (2009) et son école de musique en ligne.
Seul sur scène, armé de sa guitare, d’une armure lumineuse et de ses backing tracks, Andy installe une ambiance directe. Un set court, efficace, où il déroule ses thèmes avec une approche très visuelle. La conclusion marque les esprits : une reprise de Van Halen, guitare dans le dos, qui déclenche les premiers applaudissements nourris.


Fanalo – Le bordelais qui fédère

On reste sur un terrain plus familier avec Fanalo, guitariste bordelais et directeur du CIAM. L’artiste défend ce soir son album éponyme, mais son parcours parle pour lui : en 2010, il publiait Hijack avec une liste de guests impressionnante (Christophe Godin, Patrick Rondat, Matthias “IA” Eklundh, Bumblefoot…).

Le line-up live du soir confirme cette capacité à s’entourer :

  • Aurel Ouzoulias (batterie), que j’avais eu l’occasion de voir avec Mörglbl,
  • Nicolas Dupont (guitare), ancien élève du CIAM,
  • Yoan Roy (basse),
  • Christophe Ithurritze (chant),
  • et une apparition remarquée de Melody Justo Pardo sur les derniers titres.

Fanalo déroule un set dense, très construit. Le public suit, réagit, et prend visiblement plaisir à (re)découvrir ces compositions taillées pour la scène.


Kiko Loureiro – La maîtrise absolue

Kiko Loureiro – Vingt ans de carrière solo célébrés en force

La tête d’affiche du soir, Kiko Loureiro, entre sous une ovation logique. Accompagné de deux musiciens actuellement chez d’Angra, à savoir Felipe Andreoli à la basse (Angra, Di’Anno, Bittencourt Project…) et Bruno Valverde à la batterie.
Le guitariste brésilien propose une rétrospective équilibrée de ses vingt ans de carrière solo, débutée en 2005 avec l’album No Gravity.

Un démarrage énergique

Le set débute fort avec Blindfolded, Reflective et Overflow, trois titres issus de ses albums les plus récents. Une entrée en matière vive, technique, mais toujours lisible, qui installe immédiatement le trio.

Retour aux origines

Kiko replonge ensuite dans son premier album avec Pau-de-Arara, No Gravity et Dilemma. Un passage très apprécié des fans de la première heure.

Acoustique, surprise et Megadeth

Vient ensuite un moment clé : guitare acoustique en main (et sur pied) , Kiko entame l’introduction de Conquer or Die!.
Il s’arrête, laisse flotter un doute, puis bascule soudain sur la guitare électrique pour poursuivre le morceau dans sa version complète. Le public exulte.
Il enchaîne directement avec Dystopia, dans laquelle il se permet même quelques lignes chantées.

Exploration et parenthèse brésilienne

Le set repart ensuite sur son répertoire solo avec Du Monde, avant de glisser vers une séquence plus libre : le jazz brésilien Feijão de Corda, transformé pour l’occasion en jam où chacun trouve son espace.

Angra en medley, puis un final symbolique

Un long medley d’Angra suit, alternant riffs, thèmes et accélérations. Le final sur Nothing to Say, avec les lignes vocales jouées à la guitare, met tout le monde d’accord (et m’arrachera quelques larmes du souvenir du grand André Matos).

Pour marquer ses vingt ans de carrière solo, Kiko clôture la soirée avec Enfermo, extrait de son premier album. Une boucle parfaite pour un concert dense et maîtrisé.

Le public sort conquis. Le temps a filé trop vite. On en redemande.

Bilan de la soirée

Trois univers, trois façons de penser la guitare, mais une même énergie partagée : celle d’une soirée dédiée aux musiciens, aux passionnés, et à toutes celles et ceux pour qui l’instrument reste un terrain d’expression infini.


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