light Mode

Nancy Open Air 6-8 juin 2025

Remerciements à Olivier Garnier et Matthieu Drouot pour les accréditations

Texte et photos par Martine Varago

1-2-3-4 Sautez avec Powerwolf + Saxon + Battle Beast + Vandenberg au Heavy Week-End

La première soirée de cette deuxième édition du Heavy Week-End se montre sous un ciel nuageux. Le quintet hollandais Vandenberg donne le coup d’envoi pour ce festival accueillant 35 000 personnes.

Vandenberg

Un nom avec un passé illustre. Dirigé par le guitariste Adrian Vandenberg, le groupe néerlandais joue un hard rock de qualité style années 80. Le guitariste a réussi un coup de maître en amenant au chant Ronnie Romero, né au Chili, qui s’est forgé une réputation formidable avec entre autres Rainbow de Ritchie Blackmore. Par ailleurs, la section rythmique du line-up comprend le bassiste Randy van der Elsen (de NWOBHM heroes Tank) et le batteur Koen Herfst, (Bobby Kimball (Toto), Epica et Doro). Ainsi, chaque musicien renvoie un certain charisme sur le public avec leurs reprises de Whitesnake de « Bad Boys » à « Fool for Your Loving », « Give Me All Your Love », « Judgement Day », « Crying in the Rain » et les titres les plus populaires tels que « Still in the Night » et « Here I Go Again », leur dernier morceau joué ce soir et repris en cœur par le public. 

Battle of the Beast

Pour continuer, place à la bête de bataille Battle Beast, armé de son power metal. Venu de Finlande, il nous délivre un spectacle d’une soixantaine de minutes. Noora Louhimo, la chanteuse toute de noir vêtu et en mode sexy, occupe le milieu de la scène alors que le bassiste Eero Sipilä s’adresse au public : « Are you crazy ? Absolutely f****** crazy now ? Let’s see you horns! » (Traduction : est-ce que vous êtes fous ? Complètement dingues maintenant ? Montrez-nous vos cornes !) Que ce soit le guitariste Joona Björkroth ou le bassiste Eero qui échange leur place sur scène ou pose en trio avec la chanteuse, il démontre leur talent vertueux sur leur instrument à cordes. L’une des nouvelles chansons que l’on a le plaisir de découvrir en live s’appelle « Steelbound », second single de leur prochain album. Cette chanson, écrite par le claviériste Janne Björkroth, relate le pouvoir de résister aux injustices. Avec certains morceaux comme « Wings of Light », un peu plus heavy metal, « Eden » et « King for a Day », trois titres très populaires en live, le show est bien ficelé. « King for a Day » termine leur prestation avec des chœurs sublimes.

Setlist Battle Beast

  • Straight to the Heart
  • Master of Illusion
  • Last Goodbye
  • No More Hollywood Endings
  • Eye of the Storm
  • Where Angels Fear to Fly
  • Bastard Son of Odin
  • Steelbound
  • Wings of Light
  • Eden
  • King for a Day

Saxon

C’est le célèbre groupe britannique Saxon qui arrive en troisième place sur l’immense scène. On ne présente plus ce leader la la NWOBHM des années 70. La rythmique est toujours tenue par Nigel Glockler à la batterie et Nibbs Carter à la basse, les guitaristes Doug Scarratt et Brian Tatler sont toujours fidèles. Biff Byfford est très bavard aujourd’hui et en pleine voix. Ils amorcent le show avec « Hell, Fire and Damnation » qui a donné le titre à leur dernier album sorti en 2024. On reconnaît titres les plus populaires comme « Dogs of War » joué sur fond d’écran parsemé d’avions de guerre. Puis « Madame Guillotine » fait lever toutes les cornes de la fosse au ciel tellement la musique de Saxon est appréciée. Biff s’écrie : « Are you f****** ready ? » Sur « Heavy Metal Thunder », on assiste à un beau headbanging de Nibbs qui fait tournoyer sa tête à 360 degrés. Les solos de guitares miaulent sur les deux titres populaires « Strong Arm of the Law » et « 1066 ». « Dazzle and Ladders », encore un morceau où les guitares sont les reines. Sur « Wheels of Steel », Biff filme la horde de diables dans la fosse au milieu de laquelle se forme un cercle pour laisser les slameurs danser. « Princess of the Night » comme dans de leurs nombreux spectacles clôture leur set toujours très NWOBHM. Un concert toujours puissant et heavy à la hauteur de leur réputation et un parcours sans faute.

Setlist Saxon

  • Hell, Fire and Damnation
  • Power and the Glory
  • Dogs of War
  • Motorcycle Man
  • Madame Guillotine
  • Heavy Metal Thunder
  • Dallas 1 PM
  • Strong Arm of the Law
  • 1066
  • And the Bands Played On
  • Denim and Leather
  • 747 (Strangers in the Night)
  • Wheels of Steel
  • Crusader
  • Princess of the Night

Powerwolf

Derrière le lourd rideau de Powerwolf, quintet allemand de power metal, originaire de Sarrebruck, l’attente pour les fans du premier rang se fait longue. Certains arrivent très tôt le matin pour être devant. Enfin, les musiciens arrivent les uns derrière les autres, leur visage masqué derrière un maquillage blanc et noir qui leur donne un air dramaturge.  Le rythme part en cavalcade et de grandes émotions commencent déjà à se faire ressentir. Powerwolf met en lumière un univers visuel religieux passant des vitraux d’église au cimetière. « Dancing with The Death » est l’un des morceaux qui illustre parfaitement l’atmosphère : chaperon bleu et loup sur fond d’écran nous rappelant le célèbre conte de Charles Perrault . Ce morceau se termine par une véritable pluie de confettis spaghettis, accueillis avec joie comme pour faire une grande fête.

Le spectacle raconte une histoire épique fantastique et chaque morceau joué représente l’un des chapitres de ce récit d’une heure trente. Au niveau musical, on rajoute les riffs du guitariste et le clavier aux airs enjoués pour mener le public à la danse. De plus, Attila Dorn, leur chanteur anime le Zénith à merveille en faisant chanter toute l’arène. Il explique qu’il s’agit d’un morceau à chanter en quatre parties avec des ohohoh que le public entonne parfaitement. « Laisser sortir la bête intérieure qui est en vous. :  le loup ! Vous êtes vraiment admis dans notre meute de loups. », s’écrie t-il ?

Le morceau suivant conduit les fidèles au cœur de l’église sur des riffs et un rythme plus lourd. Le show se poursuit toujours dans un décor de ruines religieuses où la batterie s’emballe sur des blasts. Puis, le titre « Fire and Forgive » s’accompagne de minis feux d’artifice.  L’animation continue sans cesse avec Attila qui chanter à gauche les hou hou hou hou et à droite les ah ah ah ah. Cela annonce « Werewolves of Armenia », morceau plus calme qui débute par un chant lyrique et un visuel « METAL IS RELIGION». Riffs mitrailleurs et batterie poum poum poum à la grosse caisse, puis caisse claire, toms, cymbales, tous les éléments sont sollicités sur « Heretic Hunters ». Quand arrive le morceau « Blood for Blood » qui fait la part belle à la cornemuse, Attila, enjoué, crie en français avec son accent allemand : « 1-2-3-4, sautez ! »

Malheureusement la fête approche à sa fin.  Cette première soirée au Heavy Week-End se termine hélas trop vite : on serait bien resté toute la nuit avec Powerwolf. Ouh ! Ouh ! Hurlent les loups garous du Zénith.

Setlist Powerwolf

  • Bless ’em With the Blade
  • Incense & Iron
  • Army of the Night
  • Sinners of the Seven Seas
  • Amen & Attack
  • Dancing With the Dead
  • Armata Strigoi
  • Bête du Gévaudan
  • Demons Are a Girl’s Best Friend
  • Stossgebet
  • Fire and Forgive
  • Werewolves of Armenia
  • Heretic Hunters
  • Blood for Blood (Faoladh)
  • Sanctified With Dynamite
  • We Drink Your Blood

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