Dadabovic, la force déjantée au service du metal
Une odeur de désinfectant et de folie douce a flotté sur le Hellfest le Off, alors que le professeur Dadabovic et son équipe médicale ont transformé la scène et son public en un hôpital psychiatrique sonore. Loin d’être soigné, le public a été contaminé par la folie douce et déjantée du groupe.
Dès leur entrée en scène, on comprend que ce concert ne sera pas comme les autres. Le groupe, en tenue de chirurgiens, est flanqué de projections vidéo délirantes. Les musiciens, aussi précis qu’un scalpel, ont livré une performance metalcore qui a remué la foule.
Le public, rapidement conquis, se met à l’unisson. La musique, mélange de riffs percutants et de blasts furieux, fait le grand écart entre la mélodie et la puissance brute. Le son est d’une clarté impeccable, permettant d’apprécier chaque nuance, des solos de guitare aux lourdes lignes de basse.
Le chanteur, à la fois charismatique et déjanté, harangue la foule entre deux morceaux, incarnant parfaitement le « professeur » Dada. Il joue de la folie et de l’humour, créant un lien unique avec le public. L’énergie communicative du groupe fait mouche, les spectateurs ne se font pas prier pour pogoter et chanter en chœur.
Au-delà de la performance musicale, c’est tout l’univers du groupe qui fait de ce concert une expérience à part. On rit des dialogues loufoques diffusés sur l’écran, on est impressionné par la précision de l’exécution, et on savoure cette parenthèse à la fois déjantée et violente.
Ce concert de Dadabovic est un rappel que le metal peut être à la fois technique, puissant et plein d’humour. En sortant, on se sent à la fois exsangue et plein d’une énergie joyeusement folle.
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