Download 2018, 1 Serpent à Sonnette charme sa proie et une Sirène envoûte son public pour mieux le dévorer

Dimanche 17 Juin :

Frank Carter, l’homme qui parlait à l’oreille du public.

FC

Ancien chanteur de « Gallows » (aussi de « Pure Love » mais moins connu pour ça), Frank Carter s’est écarté vers des univers musicaux plus cléments lors de la sortie du 2ème album de son dernier groupe « Frank Carter & the Rattlesnakes ». Acclamé par la majorité des critiques cet opus l’aura ouvert au grand public et c’est au final assez logique de le retrouver en Main Stage au Download en plein après-midi ensoleillé devant une foule plus que conséquente.

Et le show fut énorme.

Avec des années d’expérience de Live derrière lui et prenant manifestement un grand plaisir à être là, Frank jouera de toutes les ficelles d’un bon frontman, crowdsurfing (même une tentative de crowdsurfing sur crowdsurfer !), circle-pit, chœur du public, sitting, etc… mais sans jamais que ce ne soit lourd, ennuyeux ou trop long. C’est un vrai dialogue qui s’établit et même l’annonce de l’anniversaire de son Manager ce jour-là fut un moment de plaisir pour tout le monde alors qu’au final très peu devraient se sentir concernés. Et quel bonheur que d’entendre tous les tubes de son dernier album en concert qu’on dirait taillés et polis pour la scène. De l’énergie, du fun, une énorme communion avec son public, 50 minutes intenses de Rock.

FC

Au final l’exemple le plus frappant de cette réussite sera qu’après avoir vanter le concert à venir des « Hives », bêtes de scène depuis longtemps établies, le groupe sortira gagnant de la comparaison et pourtant la concurrence fut rude («Are you ready for the Foo Fighters ? » ;)).

Ah oui, n’oublions pas un look particulier avec pour tout vêtements un « magnifique » short satiné et des baskets roses, de quoi laisser admirer ses tatouages 🙂

FC

Arrow de Wilde, la femme qui subjugue.

Mais revenons quelques heures plus tôt dans la journée. Sur une des petites scènes du Download se produisent les « Starcrawler » avec un 1er album sorti cette année, ces petits jeunes ont en plus de leur musique fort recommandable un atout de taille, la chanteuse Arrow de Wilde dont le nom augure bien de ce qui va se passer sur scène.

SC

Cette femme est une bête de scène, capable d’effectuer toutes les contorsions possibles et imaginables, passant d’une expression à l’autre en moins de temps qu’une pédale de batterie de « Napalm Death » ne revient frapper la grosse caisse, elle envoûte, effraie et fascine. Tout est à l’acabit chez elle, son physique d’anorexique, son maquillage outrancier jusqu’à son costume blanc à franges dont on sent qu’elle a pris un malin plaisir à le laisser se salir au fur et mesure des concerts. D’autant plus qu’entre les projections de liquides divers, applications de rouges à lèvres bigarré entre deux chansons et faux sang, ce ne sont pas les risques qui manquent. On pense tout de suite à un Iggy Pop au féminin.

SC

Mais chacun a son rôle dans le groupe même si ceux du batteur et du bassiste sont plus là pour contraster avec les deux autres membres par leur placidité (on jurerait à le voir jouer que le bassiste est en train de répéter un cours alors que l’air de rien il maîtrise parfaitement son instrument et envoie sévère).

Le second rôle, assez classiquement, revient au guitariste affublé d’une chemise noire et or façon country et d’un instrument du même ton en blanc et or (en même temps Mr s’appelle Henri Cash…). Moins extrême dans son comportement il n’en fait pas néanmoins le show et permet au spectateur de détourner un instant son regard d’Arrow (et croyez moi c’est difficile) et se reposer quelque peu pour mieux y revenir.

SC

Et j’en oublie donc de parler de la musique, si ce n’est pas ça aussi un signe qu’il faut absolument aller voir « Starcrawler » un jour tant que la furie règne…

SC

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