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Prisme

On connaît Jeff Grimal aussi bien pour ses peintures et illustrations que pour sa carrière musicale, qu’il a passé chez The Great Old Ones, Demande A la Poussière, que pour ses projets musicaux en solo ( Kesys, Spectrale), nous lui avions accordé une interview dans nos colonnes il y a quelques années, l’artiste nous avait parlé de ses illustrations et de son travail en tant qu’artiste visuel.

Echoes Of the Forgotten

Cette fois c’est au musicien que nous nous intéressons et plus spécialement à sa dernière œuvre « Prisme » un voyage dans les abîmes tourmentées des ténèbres que nous allons vous présenter ici …

On entre d’emblée dans une ambiance plombante entre doom et indus, ambiance nocturne, dépressive à souhait, inquiétante avec ses voix d’outre-tombe, cette narration presque robotique en fond, tout ceci nous plonge dans un décor quasi mystique, musicalement c’est chirurgical, chaque son est dosé savamment à la manière d’une œuvre classique, on perçoit notamment à l’écoute au casque, des murmures, des soubresauts inquiétants qui nous font frissonner les oreilles. J’aurais très bien vu le titre  «  a tale of Despair » comme bande son idéale d’un film de Benicio del Toro, c’est torturé et calme c’est surprenant et inquiétant, parfois enchanteur. Si vous êtes amateur des ambiances nocturnes, glauques, macabres et du funeral doom, je ne peux que vous recommander de plonger, les yeux fermés, dans cette œuvre frissonnante.

https://prisme1.bandcamp.com/album/prisme

« Echoes of the Forgotten », le second titre nous offre un voyage encore plus intime, les voix semblent tribales, elles luttent contre la voix robotique omniprésente, dans une langue qui paraît être oubliée

Le troisième titre «  Drowned in echoes » Nous offre une transition parfaite, je ne peux m’empêcher d’y retrouver du My Dying Bride, seule la voix squelettique, morbide et caverneuse, nous permet d’atteindre une dimension bien plus puissante , cette agonie , ce chaos sans pareil, qui glace le sang, on est bien dans quelque chose de très abouti, une pépite du genre, et encore je pèse mes mots, ce titre est à mon sens la pièce maîtresse de l’album, tantôt dark, tantôt ambiant et électro, ce titre me rappelle des passages du titre « the dark inside » du groupe Akercocke.

A tale Of Despair

« Prisme » nous sidère du début à la fin, il nous captive par sa grande diversité, ses influences, son originalité, sa puissance , sa noirceur. Il est certain que son écoute ne vous laissera pas indemnes.

Le dernier titre, bien nommé « la Chute » vient clore en toute beauté, ce voyage introspectif dans les tréfonds des ténèbres, entre cris de douleurs et lente complainte agonisante, une litanie pleine de promesses vers une sorte d’éternité.

Avec ce Nouvel Opus, Jeff Grimal, nous surprend une fois de plus, je ne peux que vous conseiller une immersion en eaux troubles, si vous aimez être perturbés, déroutés et inquiétés, écoutez Prisme, les yeux fermés, vous vivrez une expérience riche et inédite, Je peux parier sans grand risque, que vous y retournerez.

https://www.facebook.com/Jeff.Grimal.artwork

https://bandcamp.com/jeffgrimal-bx